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Octobre 2023

TONY VAZQUEZ-FIGUEROA
PÉTROTOPIES

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"Ce qui distingue le travail de Tony Vázquez-Figueroa est de faire du pétrole le fondement et la finalité de ses explorations esthétiques. Depuis une vingtaine d’années ,  il mène un programme artistique complet, exhaustif et méthodique qui avance dans deux directions : d’un côté l’exploitation de toutes les potentialités plastiques du pétrole à partir de ses propriétés physiques ; de l’autre le dévoilement des sens culturels, politiques et historiques du pétrole comme base énergétique de nos sociétés.

 

Tony Vázquez-Figueroa nous fait voir littéralement le pétrole dans tous ses états. Pour commencer, il nous fait voir du pétrole. Aujourd’hui on extrait du sous-sol et on consomme plus de quinze milliards de litres de combustibles fossiles par jour dans le monde. Mais, raffinée loin des villes, transportée en citernes, administrée via tuyaux et pompes à essence, c’est une substance qui semble se dérober au regard des hommes, un tabou enfoui dans un réseau de veines et d’artères qui irriguent la géographie et mettent en mouvement les sociétés. Son parti pris est de montrer cette matière, et ce faisant, de lui donner de la valeur en tant que matériau artistique.

Il prolonge ainsi l’un des gestes fondateurs de l’art contemporain, qui consiste à faire entrer dans le terrain de la création des matériaux considérés comme méprisables ou sans intérêt..."

Text écrit par

David Castañer 

7 Septembre - 11 Octobre 2023

ANDRÉS MICHELENA
INCOHÉRENCES

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La peinture existe depuis les origines, ou presque, de l’humanité, et a toujours cherché à exprimer les préoccupations majeures
de chaque génération (ses espoirs, ses doutes, ses peurs). Mais que nous dit aujourd’hui la peinture, qui a connu d’infinies révolutions, qui a été remplacée dans certaines de ses fonctions principales par les nouvelles technologies, parfois plus adaptées, par exemple, pour conserver le souvenir de la physionomie des êtres qui ne sont plus là ? Comment une activité, que beaucoup considèrent être allée au bout de ses capacités expressives, pourrait-elle nous surprendre? La vérité est qu’au-delà de cet heureux agencement de formes et de couleurs qui génère ou non un certain plaisir esthétique chez le spectateur, on attend généralement d’une œuvre d’art qu’elle soit capable de procurer un intérêt d’un autre ordre, telle une émotion, ou un plus, un certain surplus de sens qui nous interpelle et éveille notre désir de comprendre comment et pourquoi cela nous affecte.

Text écrit par

Ariel Jiménez 

La peinture récente d’Andrés Michelena, et son œuvre en général, au-delà de la beauté formelle (qu’elle a, à n’en pas douter), possède cette rare caractéristique, d’être, par son agencement, capable de provoquer une énigme visuelle chez le spectateur, et de rendre compte aussi d’une partie de l’inquiétude engendrée par l’état actuel de notre planète sur nos sociétés et nos vies personnelles. Incohérences est le titre général donné à un ensemble d’œuvres créées par l’artiste. A travers elles, il tente d’exprimer avec les moyens expressifs de la peinture une réalité dans laquelle l’image, que nous nous faisons de nous-mêmes et des communautés dans lesquelles nous vivons, semble toujours comporter des facteurs déstabilisants, incohérents et disparates. En outre, le pays où nous sommes nés ne correspond plus, ou plus complètement, à ce que nous pensions qu’il était ou à ce qu’il deviendrait au cours du temps. L’exotique est devenu le quotidien, l’habituel l’étrange et le menaçant, et le proche le lointain.

Il en va de même de la peinture d’Andrés Michelena, constituée de plans superposés sur lesquels, par la suite, sont tracées des lignes de tons ou de couleurs différents. Tentatives souvent vaines de faire naître un ordre, une figure lisible, dans le plan ou en perspective. Dans Peinture No. 2, une tache relativement uniforme apparaît d’abord sur le fond d’une toile aux tons sépia. Sur celle-ci, dans des nuances de sépia et marron, on distingue à moitié une première figure (dissimulée sous un autre rectangle bleu vif) qui essaie de proposer une image plausible, comme le toit d’une maison ou la pointe d’une flèche. Or, ce que nous sommes enclins à interpréter comme la base de ce qui serait une maison/flèche présente une ambiguïté. La figure en question est constituée de formes qui semblent parfois sortir du plan, d’autres

 

1 Ilya prigogine, Les lois du chaos. Ed. Flammarion, Paris 2008.

Fois s’y enfoncer, comme dans les Structural constellations (Constellations structurales) de Josef Albers. C’est peut-être pour cela que l’artiste a recours à une ligne rouge bordeaux qui semble vouloir ancrer la figure dans une réalité, sans tout à fait y parvenir. Puis, cette première tentative de cohérence visuelle semble se perdre dans l’esprit de l’artiste. Une ligne bleue essaie de dessiner des graphiques différents, non illusionnistes, jusqu’à l’apparition d’un rectangle bleu qui indique avec force qu’un autre ordre doit être recherché, sans pour autant indiquer lequel. Sur ce, nous nous surprenons à nous interroger sur la possibilité de faire émerger une figure cohérente sur ce fond disparate. Un vide demeure, une possibilité latente, une incertitude.

 

La référence aux Structural Constellations de Josef Albers semble aussi inévitable que pleine de sens. La série d’Albers est constituée d’œuvres dans lesquelles l’ambiguïté visuelle est évidente, résultant d’une construction volontaire, conçue, calculée pour produire de telles ambiguïtés. Dans celles-ci, la volonté de l’artiste y produit les effets observés. La même chose se produit dans les Incohérences d’Andrés Michelena, mais chez lui, la structure qui produit ces ambiguïtés est elle-même incohérente. Les figures d’Albers seraient, selon les termes d’Ilya Prigogine,
des « incohérences déterministes », alors que celles d’Andrés Michelena contiennent dans le dispositif qui en est à l’origine, l’idée même d’instabilité, ou celle d’une certaine indétermination intrinsèque. Elles ne sont pas seulement le produit, mais la prémisse1. Les peintures d’Andrés Michelena seraient donc des peintures qui incluent dans leur logique l’idée que le monde ne répond pas, comme le pensait la physique classique, à des lois invariables et déterministes, mais à des lois qui incluent dans tous les cas la notion d’imprévisibilité, de ce qui ne peut être précisément déterminé en amont. Non seulement parce que notre ignorance nous impose des limites qui nous paraissent infranchissables, mais parce que cet indéterminisme fait partie du monde, de son fonctionnement même. Ses Incohérences seraient ainsi des dispositifs picturaux capables de nous montrer le monde tel qu’il est conçu aujourd’hui par des individus ayant accepté le concept d’un univers dont le champ des possibles reste ouvert, contenant en lui-même l’indéterminé et l’imprévisible, voire le chaotique.

Il ne semble pas complètement inutile de souligner la récurrence avec laquelle apparaît souvent dans ses peintures (Peintures 1 - 9) le motif de base, presque enfantin, de la maison ou celui d’espaces habitables. C’est comme si l’on voulait nous dire que, seulement dans les espaces fermés, il nous est possible de faire naître un minimum de cohérence. Ou comme si l’artiste cherchait à créer intuitivement ces espaces habituellement contrôlables, sans toutefois y parvenir pleinement, car par l’un de leurs côtés s’immisce toujours une certaine incohérence : une ligne laissée ouverte, un angle qui ne se referme pas, un « toit » qui demeure invariablement sans couverture, vulnérable. Il n’est pas non plus inintéressant de constater que seulement la couleur (le trait qui caractérise le plus la peinture) se révèle capable de produire, sinon une cohérence, une certaine harmonie entre les formes et les lignes qui ne se combinent pas entre elles, et ne
se joignent jamais pour fermer les figures qu’elles suggèrent. Dans le cas de la peinture d’Andrés Michelena, il s’agit bien d’une peinture du possible, de ce qui semble réalisable en puissance.

Et c’est peut-être là l’un des principes de base de toute sa production : l’idée qu’il y a toujours quelque chose en devenir, que notre vie est toujours en tension, orientée vers quelque chose d’autre qui ne se matérialise jamais pleinement, ni ne s’achève, dont on ne capte seulement que des instants fugaces d’équilibre, mais qui existent précisément seulement en tension vers cet autre qui n’est jamais atteint.

 

Si, dans les peintures mentionnées ci-dessus, il nous semble assister au travail solitaire de l’artiste à la recherche de compositions capables de proposer un dialogue inachevé, voire stérile ; dans une autre série de peintures, nous assistons presqu’au dialogue entre deux interlocuteurs hypothétiques, l’un s’exprimant à travers le blanc, et l’autre à travers le noir. Dès lors, nous avons l’impression d’être témoin de leur curieux échange à des époques différentes et échelonnées dans le temps. En général, les lignes et les plans en noir semblent mettre à l’épreuve des structures architecturales, auxquelles répond plus tard le blanc presque toujours selon des plans compacts cherchant à rassembler deux ou plusieurs lignes, ou côtés, de couleur noir, isolés et sans lien avec le reste. Comme dans le cadavre exquis des surréalistes, le deuxième intervenant essaierait de construire une figure à partir des lignes que le premier a laissé ouvertes. Mais, dans le cas présent, il semble y avoir une volonté expresse de contredire ce qui a été esquissé par l’intervenant précédent. En effet, même si la volonté de réunir les lignes qui sont restées dispersées, et donc de répondre à la proposition initiale, est apparente, le désir de construire une figure cohérente à partir
de ce qui est n’existe pas. Même dans les cas (rares) où les contours noirs construisent une figure, que nous reconnaissons immédiatement comme une table, l’utilisation du blanc semble la contredire, créant un nouveau plan qui ni ne complète l’idée précédente ni ne laisse d’indications sur ce qui pourrait être fait ensuite. Il y a, certes, un dialogue lisible entre le noir et le blanc, mais sans aucun consensus, ni une volonté claire d’y parvenir.

Le résultat est toujours une image contradictoire, voire incohérente. Ce qui laisse penser que, si l’art a généralement cherché à élaborer une image de son temps, Andrés Michelena en compose une dans ces œuvres où l’incohérence et l’incongru semblent mieux définir, que tout autre concept, l’action humaine. Comment, sinon, expliquer l’effervescence de formes de vie qui ne peuvent se maintenir sans détruire l’environnement qui les rend possible, et qui pourtant perdurent et se développent ? N’y a-t-il pas là une incohérence profonde, constitutive de notre temps?

17 jun - 30 août 2023

CECILIA PAREDES
LE TERRITOIRE DE MON UNIVERS

SLATOPARRA tiene el placer de presentar EL TERRITORIO DE MI UNIVERSO primera exposición monográfica en Paris de CECILIA PAREDES, artista pluridisciplinar, que parte de los medios tradicionales como la pintura, la escultura y la literatura para adentrarse en territorios de vanguardia expresándose a través de la fotografía, los objetos, la instalación y el performance.

COMMISSARIAT PAR

Leonor Parra 

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30 mars - 10 juin 2023

RENE FRANCISCO
ALLONS-Y

SLATOPARRA a le plaisir de présenter ALLONS-Y la première exposition personnelle à Paris de RENÉ FRANCISCO; L’un des artistes les plus reconnu de la scène cubaine contemporaine, pour qui l’art est un moyen de recherche et de transformation sociale, un moyen de stimuler la conscience publique.
 
VAMOS ou ALLONS-Y dans sa traduction française, plus qu’un titre c’est une déclaration d’intention. L’artiste nous parle de l’impulsion d' avancer en toutes circonstances, malgré les risques, cette impulsion qui nourrit l’instinct de survie. Comme un slogan qui nous encourage à aller de l’avant. Allons-y , c’est dire oui au pouvoir révélateur de l’art, c’est-à-dire oui à la vie même si le risque est la mort. C’est la prétention d’avancer vers l’inconnu, mue par l’intuition, c’est une invitation à poursuivre nos rêves.  Là où l’art et la vie se croisent en un seul sentiment, René Francisco décide de sauter dans le vide et de dire : Allons-y, avec cet amour de la vie qui définit tant sa pratique.

COMMISSARIAT PAR

Leonor Parra  –  Dayneris Brito

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À partir du 18 Novembre 2022 / From November, 18th 2022

PIONNIERS DE LA MODERNITÉ LATINO-AMÉRICAINE

PIONEERS OF LATIN AMERICAN MODERNITY

Diego Rivera - Rufino Tamayo  - Wifredo Lam - Carmelo Arden Quin - Leonora Carrington - Antonio Asis - Alejandro Otero - Roberto Matta -Joaquín Torres Garcia - Carlos Cruz Diez

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Après une sélection minutieuse des pièces, des quelques artistes majeurs, qui partagent un intérêt commun par le jeu du pouvoir émotionnel de la couleur mais avec des réponses esthétiques radicalement différentes. L’exposition s’inspire des limites entre l’abstraction et la figuration. Ce vieux débat, qui a divisé le monde de l'art dans la première partie du XX siècle, rend compte d’un « esprit visuel » irrévérencieux et joyeux ; assume une forme de révision esthétique, en allant explorer les rapports entre la figuration et l’abstraction, à savoir les questions de la présence ou de l'absence du référent, l'autonomie plastique, le rythme, la gestuelle, le géométrique, l'organique,  le spirituel.

Oscillant entre abstraction et figuration, un passage qui se fait naturellement on essaie de montrer un petit panorama de l’effervescence artistique latino-américaine au XXe siècle 
 

Exposition Automne 2022

Ouvert du mardi au samedi (12-20)

Tras una cuidadosa selección de las piezas, de grandes artistas , que comparten un interés común: el juego de poder emocional del color, pero con respuestas estéticas radicalmente diferentes. La exposición está inspirada en los límites entre la abstracción y la figuración. Este viejo debate, que dividió el mundo del arte en la primera parte del siglo XX, refleja un "espíritu visual" irreverente y alegre, haciendo una forma de revisión estética, a través de la exploración de la relación entre figuración y abstracción, es decir, las cuestiones de la presencia o ausencia del referente, la autonomía plástica, el ritmo, los gestos, lo geométrico, lo orgánico, lo espiritual. 

Oscilando entre la abstracción y la figuración, un pasaje que se hace naturalmente intentamos mostrar  un pequeño panorama de la efervescencia artística latinoamericana durante el siglo XX 
 

Exposición Otoño 2022

Abierto de martes a sábado (12 -20)

HÉRITAGES ET SYNCRÉTISME
CECILIA PAREDES, GASTÓN UGLADE, PEPE LOPEZ, NADIN OSPINA, SORAYA ABU NAVA’A, SYLVIA TENENBAUM

Pour notre deuxième exposition, Gaston UGALDE, Cecilia PAREDES, Pépé LOPEZ, LOS CAPINTEROS, Sylvia TENEBAUM, Nadin OSPINA ainsi que Soraya ABU NABA’A ; artistes, plus talentueux les uns que les autres ont eu l’occasion de faire connaissance avec notre prometteuse adresse.

 

Ce petit échantillon nous aide pour vérifier que nous vivons à une époque où le monde lutte contre la standardisation des goûts et la monoculture.

 

En Amérique latine, pendant des siècles, les peuples autochtones, européens et africains ont fusionné leurs cultures, leurs savoirs et leurs saveurs, d’innombrables façons et ont généré une toute nouvelle façon de voir le monde, unique, convergente, harmonieuse.

 

Les artistes ont mis de côté les anciens paradigmes et au lieu de revisiter les modèles occidentaux imposés, ils rejettent la mondialisation et les complexes des générations passées pour construire à partir du local, de leurs racines, vers l’international.

 

Ils participent ainsi activement à la discussion des questions contemporaines mondiales avec de nouveaux sujets et leurs propres positions.

Exposition Été 2022

ANTONIO ASIS
DE LA GÉOMÉTRIE

CONNUE AU LYRISME

PERDU
Ceci est la première exposition monographique d’Antonio Asis depuis sa disparition en 2019, nous avons donc voulu parcourir son œuvre de ses séries les plus iconiques, témoignages d’une vie de recherche, à ses dessins perdus, totalement inconnus, ouvrant ainsi sa boîte de Pandore.
Exposition Printemps 2022
 

« Tu vois... j’en ai fait un groupe, ce sont des combinaisons de couleurs, les cercles s’interrompent ou disparaissent et il ne reste que les taches, les interactions, ce sont les couleurs et le sens psychologique qui m’importent, mon travail est comme ça, c’est différent, il y a une recherche dans les couleurs qui est d’ordre psychologique et spirituel. Les couleurs traduisent ce que je veux dire, les sensations, parfois dociles et parfois provocantes ou violentes » 
Antonio Asis

6 avenue Delcassé 75008 Paris

ALEX SLATO

+1 (305) 898 0175

LEONOR PARRA

+33 6 72 33 53 83

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